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I don't belong any where


Synopsis


New-York, septembre 2014, Chantal a choisi de nous raconter l’histoire des sa vie, l’histoire de ses films.

New-York, ville d’inspiration et de libération pour la toute jeune belge qui a quitté sa famille et Bruxelles pour tourner News from home, dans une forme minimaliste, mélangeant la lecture des lettres de sa mère avec les images du quotidien new-yorkais.

Bruxelles–New-York, New-York-Bruxelles, aller-retour incessant.

A 25 ans, elle tourne  Jeanne Dielman, 23, Quai du commerce, 1080 Bruxelles, qui deviendra son œuvre centrale [1]. Elle y décrit minutieusement le quotidien d’une femme, la répétition aliénante des gestes ménagers mais aussi l’enfermement en référence à sa mère qui a connu les camps de concentration. Sa mère, qui tiendra une place prépondérante dans toute sa filmographie.

Le récit de Chantal s’ouvre alors à d’autres protagonistes :

Gus van Sant, ému par l’esthétique cinématographique de ce film, s’en est inspiré pour son propre cinéma.

Claire Atherton, à Paris, la monteuse attitrée de Chantal, se livre avec celle-ci à une sorte de leçon de cinéma, images à l’appui : où placer la caméra, comment diriger les acteurs, comment structurer et évaluer la durée des plans etc…

A l’hôtel métropole, à Bruxelles, dans une chambre qui rappelle les années 80, Aurore Clément, la comédienne qui interpréta le rôle principal dans  Les rendez-vous d’Anna.

Toujours fascinée par la précision et l’exigence du travail de Chantal, elle frisonne encore, comme si c’était hier, de cette aventure cinématographique mais aussi des déconvenues lors de la projection. « Le film était trop dérangeant, trop expérimental, le public, les journalistes nous huaient ».

« Cette relation complexe avec le public, je l’avais déjà vécue avec ‘Je, tu, il, elle’, renchérit Chantal (…) On a dit que c’était du cinéma en faveur du courant lesbien, alors que je ne me sentais militante d’aucune cause ».

Dans un autre registre, elle se lance dans les comédies, dont le célèbre Un divan à New-York avec Juliette Binoche et William Hurt. Elle raconte avec humour l’histoire du tournage mais aussi les difficultés de rencontrer le grand public. On lui reproche alors de faire du cinéma commercial.

Mais rien ne l’arrête. Elle foisonne de projets, et va se tourner notamment vers le documentaire.

Nous voici à Tel-Aviv, retour aux origines, déambulations de Chantal dans la ville, en repérage pour de futures productions et réminiscences de son documentaire Là-bas qui explore à partir d’un appartement son imaginaire sur Israël.

A Varsovie, elle tourne D’Est, une allégorie tout en travellings sur la question de la mort, qui déclenchera son second métier d’artiste plasticienne, ou encore Sud, aux Etats-Unis, évocation du meurtre d’un jeune noir.

Désert de Judée, elle marche dans ce lieu, hors du temps, qu’elle affectionne, se hisse sur un promontoire, dresse comme un bilan de son travail.

« Qu’est-ce qu’on peut ou ne peut pas montrer par le cinéma ? Moi, j’ai toujours choisi de suggérer, de faire appel à l’imagination du spectateur… »

Elle s’éloigne, on la voit de dos, partir vers nulle part et pourtant, elle filme encore, son portable à la main.

[1] Le British Film Institute l’a classé parmi les 50 meilleurs films de tous les temps

 

Note d’intention de la réalisatrice

En 1993, je rencontre Chantal Akerman pour la première fois, sur le téléfilm Portrait d’une jeune fille de la fin des années soixante à Bruxelles. C’était alors ma première régie générale. Chantal était exigeante, moi intimidée ; je n’avais pas 30 ans tandis qu’elle avait déjà réalisé certains de ses films les plus marquants.

Dix ans plus tard, sur Demain on déménage, également tourné à Bruxellesnous nous retrouvons. L’expérience et la confiance aidant, la relation s’installe.

Puis, en novembre 2009, elle me laisse un message : « Marianne, c’est Chantal, Chantal Akerman. Rappelle-moi, c’est assez urgent. » Nous tournerons La Folie Almayer un an plus tard, au Cambodge. Ce sera ma première direction de production.

Dans la suite logique des choses, dans ce parcours, il y avait donc comme une évidence à passer à la réalisation avec I don’t belong anywhere – ce film qui parle d’elle.

Mais la question s’est posée rapidement : comment parler de Chantal ? Comment la dire ? Comment ne pas tomber dans le piège de l’exégèse ou du didactisme avec une réalisatrice de cette trempe-là, comptant plus de 40 films à son actif ? Comment dresser un portrait sensible de la cinéaste et mettre en lumière ce qui caractérise sa personnalité, sa liberté, son indépendance ?

Car il s’agissait surtout de montrer à quel point Chantal est un personnage singulier, doté d’un incroyable instinct, tout en contraste avec l’image d’intellectuelle qu’elle renvoie. J’ai donc voulu mettre mes pas dans les siens, cerner ses territoires dans leurs mouvances, l’écouter et m’appuyer sur notre relation mêlée de complicité et de confiance.

I don’t belong anywhere. Ce titre m’est venu en un éclair. Chantal n’est ni d’ici, ni d’ailleurs. Elle oscille entre le cinéma, les installations et, encore et toujours, l’écriture. Son cinéma n’est ni totalement fiction, ni tout à fait documentaire…

Il est inclassable et unique.

Au creux de tous ses va-et-vient, il y a l’errance – la sienne, la nôtre…

Et cette question : « Qu’est-ce que je fais là ? » Une question qui est au cœur de son œuvre. Obsédante, entêtante.

Sans réponse.

Marianne Lambert

I don’t belong anywhere est votre première réalisation, après un parcours sur les plateaux en tant que régisseuse générale et directrice de production. Parlez-nous de votre cheminement vers la réalisation?

C’est un lent et sourd cheminement… Avant de faire des études de journalisme à l’ULB, j’avais commencé – sans jamais les terminer – des études de réalisation à l’IAD. La réalisation est donc une aspiration de toujours. Je n’ai jamais travaillé en tant que journaliste mais par contre, j’ai tout de suite voulu intégrer le milieu du cinéma. Je voulais comprendre comment un film « se fabrique ». Pour ce documentaire, les choses se sont enchainées très naturellement…c’était sans doute le bon moment.

 

Vous n’avez pas choisi la facilité en consacrant votre première réalisation à Chantal Akerman, sachant qu’elle a réalisé plus de quarante films, qu’elle écrit des livres et fait des installations aux quatre coins du monde…   

J’aime Chantal…J’ai beaucoup d’admiration pour son parcours atypique, unique, sans concession…fidèle à ce qu’elle est, vraie. Ensuite parce que, avant de faire ce documentaire, j’ai travaillé sur trois films de Chantal…Nous avons donc appris à nous connaître sur les plateaux.

C’est vrai que lorsque l’idée de cette première réalisation a commencé à se concrétiser, j’ai eu quelques moments de panique…Qui étais-je pour tenter de parler d’elle et de son cinéma ? D’autres étaient sans doute mieux placés pour le faire ? Mais quand ces émotions m’envahissaient, j’essayais de les évacuer au plus vite et tentais de revenir à une forme de simplicité et d’humilité.

 

Quels ont été vos critères pour choisir de mettre en exergue certains films plutôt que d’autres? Comment avez-vous articulé votre documentaire autour de son œuvre?

Le premier critère dans le choix des films de Chantal fut d’abord mon goût personnel. J’ai choisi mes films préférés, ceux qui m’ont touchée à un moment de ma vie et me touchent encore, comme News from Home  par exemple que j’ai vu très jeune et que j’ai adoré, D’Est, un pur chef d’œuvre, Sud , documentaire magistral ou bien sûr Jeanne Dielman.

Concrètement, on a eu une première phase de tournage en avril 2014 en Israël, et sur place, il s’est passé quelque chose de particulier : nous sommes tombés sur une installation étrange aux abords du désert de Judée, deux morceaux de métal superposés sur lesquels j’ai voulu jucher Chantal pour lui demander de me parler d’une seule chose : l’enfermement. Elle en a parlé trente-quatre minutes sans interruption!

C’est après, sur base de la matière que nous avions ramenée de là-bas, que nous avons véritablement commencé à travailler à l’articulation du documentaire, Luc Jabon et moi-même,

Dans un premier temps, nous nous sommes posés la question de savoir comment aborder la filmographie de Chantal. Allions-nous l’aborder de manière chronologique ? De manière thématique ? Mais il aurait été forcément réducteur de me focaliser sur l’une ou l’autre de ces approches, d’autant plus que Chantal, elle-même, n’a jamais voulu que son cinéma soit considéré comme un cinéma féministe, lesbien, juif ou encore expérimental. Je ne voulais en aucun cas non plus, faire un film « commentaire » sur l’œuvre de Chantal. J’ai choisi tout simplement de replacer Chantal dans des lieux ou des décors où elle avait vécu et tourné, à New York, Bruxelles ou Paris, pour souligner ainsi l’entrelacement permanent entre ses films et sa vie.

C’est donc aussi à cet entrelacement que nous nous sommes attelés au montage, avec Marc de Coster, le monteur image, dont le regard fut précieux.

 

Le montage passe en effet de façon très fluide des fictions de Chantal à ses documentaires. Quels liens faites-vous entre les différentes facettes du travail de Chantal Akerman?

Il me paraissait tout à fait normal d’aborder le documentaire et la fiction sans les distinguer l’un de l’autre puisque Chantal, elle-même, ne les différencie pas. Comme elle le dit en effet : « Dans un film de fiction, il y a du documentaire et dans un documentaire, il y a de la fiction. Simplement par le cadrage. Dès que tu cadres, c’est de la fiction ».

 

Chantal Akerman est souvent perçue comme une cinéaste intellectuelle. Or,  on la découvre dans votre film rieuse, légère, mais aussi fragile.  Y a-t-il de votre part la volonté de  la « désacraliser », de la rendre plus accessible ou de la faire découvrir à la jeune génération ?

Quand j’ai commencé à réfléchir au film, j’ai tout de suite voulu montrer Chantal comme moi je la voyais. Je pense effectivement que l’étiquette d’intellectuelle qui lui colle à la peau est réductrice. Chantal, même si elle a beaucoup lu, beaucoup réfléchi, est avant tout une artiste d’une énorme réceptivité au monde, guidée par un instinct permanent.

Je voulais aussi, après m’être rendue compte que les jeunes étudiants en cinéma ne la connaissaient pas, la montrer sous un jour plus accessible, et donner aux spectateurs l’envie de découvrir ses films.

 

Parmi les intervenants, on a la (bonne) surprise de découvrir le témoignage de Gus van Sant. Pourquoi l’avoir choisi, lui ?

En interrogeant un cinéaste, américain, connu et reconnu par un autre public que celui de Chantal, et en lui demandant de parler de son influence sur son travail, je voulais, bien entendu, apporter un autre éclairage sur la modernité de Chantal. Gus van Sant a souvent fait référence à Jeanne Dielman  qu’il a vu aux Etats-Unis dans sa jeunesse, peu de temps après sa sortie. Lorsqu’il a commencé à préparer Last days, il a revu Jeanne Dielman  en compagnie de son chef-op, Harris Savides, et ils ont analysé la manière dont Chantal avait composé chacun de ses plans,  chacun de ses angles, parallèles au mur, sans plans latéraux. C’est cette représentation architecturale très particulière de l’espace et des personnages qui a d’abord et avant tout inspiré Gus van Sant.

 

Autre intervenante, la monteuse attitrée de Chantal Akerman, Claire Atherton, grâce à qui vous nous offrez une véritable leçon de cinéma sur le temps et la tension propres à chaque plan dans le cinéma de Chantal Akerman.

J’ai rencontré Claire lorsque nous étions en préparation de La Folie Almayer  et c’est tout simplement un esprit brillant. Elle a, comme Chantal, le sens de la formule et explique très clairement et très simplement les choses. J’ai tout de suite pensé à elle car pour moi, il était impensable qu’elle n’intervienne pas dans le documentaire. Un monteur apporte un deuxième regard, un montage est comme une ré-écriture…

Lorsque j’ai interrogé Claire Atherton, elle était en train de terminer le montage du dernier film de Chantal, No Home Movie, et nous avons abordé la question de la temporalité dans le cinéma de Chantal. C’est là qu’elle parle très concrètement, entre autres choses, de deux longs plans montés l’un à la suite de l’autre et de tout le travail créatif pour trouver le bon rythme, la juste durée. Selon elle, tout se joue au niveau des raccords car ils amènent « soit une libération, soit un effacement des plans ».

Chantal, quant à elle, revendique que les spectateurs ressentent en eux le temps passer lorsqu’ils voient ses films. Si par contre, ils disent « je n’ai pas vu le temps passer », elle a alors  le sentiment « de leur avoir volé deux heures de leur vie… ».

 

La figure de la mère est omniprésente dans I don’t belong anywhere, et de façon générale, dans tout le cinéma de Chantal Akerman.

Cette présence maternelle est particulièrement frappante dans News from Home. Chantal explique que, déjà à cette époque, elle se rendait compte que sa mère était le centre de son œuvre. « Et maintenant qu’elle n’est plus là, est-ce que j’aurai encore quelque chose à dire ?» se demande-t-elle.

La mère de Chantal est une rescapée d’Auschwitz, elle a connu la monstruosité des camps. Je ne pense pas qu’on puisse se remettre de cette horreur en une génération et Chantal est un « enfant de la deuxième génération ». Les enfants des survivants sont eux aussi porteurs de cette histoire.

 

Vous avez tourné votre documentaire à Bruxelles, Paris, New-York, Tel Aviv, mais aussi en Oklahoma, et vous avez choisi pour titre I don’t belong anywhere. Parlez-nous du nomadisme de Chantal Akerman.

Chantal est toujours en mouvement, un jour à Paris, un autre à Bruxelles, un autre encore à New-York. Elle est dans un va et vient permanent qui, je crois, est indispensable à sa vie. Quand Chantal s’arrête, elle est en danger. Quand on est comme ça, il est évident qu’il est difficile de se sentir appartenir à un lieu, à un entourage, à une culture…Pour moi, le titre fait davantage référence à cette question de l’appartenance ou de la non-appartenance plutôt qu’à une quelconque forme de « nomadisme contemporain ».

 

En quoi, selon vous, Chantal Akerman qui a été une avant-gardiste dès ses débuts,  incarne-t-elle encore une certaine modernité?

Je pense que Chantal fait partie de cette catégorie d’individus qui sont dans une réflexion permanente sur le monde qui les entoure, dans une interprétation du monde qu’il faut réinventer sans cesse pour y trouver une place…. Chantal, du coup, est toujours en mouvement. Et si on devait ne plus la soutenir financièrement (car c’est une menace qui pèse sur les auteurs dans le cinéma et sur les artistes, en général), Chantal serait capable de faire un film avec son « Blackberry » ou de rebondir sur d’autres façons de créer, encore et toujours. C’est ça, pour moi, la modernité.

 

Filmographie

No Home Movie 2015 (en post-production)
Film documentaire
Scénario : Chantal Akerman
Production : Liaison Cinématographique (France), Paradise Films (Belgique)

La Folie Almayer 2012 (Sortie France : 25 janvier 2012 / Sortie Belgique :29 février 2012)
Scénario : Chantal Akerman d’après le roman éponyme de Joseph Conrad
Avec Stanislas MERHAR, Aurora MARION
Sélection officielle à la 68ème de Venise – Hors compétition
Production : Liaison Cinématographique (France), Paradise Films (Belgique), Artémis Productions (Belgique),

Sur le sentier recouvert, 2008, 2*45mn
Maestro pour Arte

Tombée de nuit sur Shanghaï, 2007.
Film court-métrage 35 mm, 16 min, couleur, dolby SRD, in L’Etat du monde
Sélection Quinzaine des Réalisateurs, Cannes 2007.
Production : LX Filmes / Pierre Grise Distribution / La Fondation Galouste Gulbenkian, Le Groupement National des Cinémas de Recherche

Là-bas, 2006 – film, 35mm
Césars 2007, nomination pour le meilleur film documentaire
Grand prix du film documentaire du Fid de Marseille.
Film forum, Festival de Berlin.
Production : AMIP/Chemah/Le Fresnoy

Demain On Déménage, 2003 –film, 35mm
Sélections aux Festival de Berlin, Festival de Toronto, Festival de Buenos Aires
Production : Gemini Films, Paradise Films

De l’autre Côté, 2003 – film, 35mm, distribué en mai 2003
Prix Joseph Plateau
Distributeur : Shellac

Avec Sonia Wieder-Atherton, 2003 – vidéo, 40 min
Coproduction : AMIP, ARTE France
Avec : Sonia Wieder-Atherton (violoncelle), Imogen Cooper (piano), Sarah Iancu (violoncelle), Matthieu Lejeune, (violoncelle)

De l’autre Côté, 2002 – vidéo & 16mm
Production : AMIP, Chemah I S, ARTE France

La Captive, 1999 – 35mm
Sélection Quinzaine des réalisateurs – Festival de Cannes
Production : Gemini Films

Sud, 1998/9 – vidéo, 70mm
Production : AMIP, Chemah I S, ARTE France

Le Jour OU, 1997 – 35mm, couleur, 7 min
Productions WAKA Films (Suisse)

Chantal Akerman par Chantal Akerman, 1996 – vidéo, 63 min
Production, AMIP, Chemah I S, ARTE France

Un Divan à New York, 1996 – 35mm, couleur, 105 min
Karlovy Vary International Film Festival 1996, prix du jury oecuménique – mention spéciale, Nomination pour le Crystal Globe
Production : Les Films Balenciaga, Paris ; Babelsberg Films, Allemagne ; Paradise films, Bruxelles ; RTBF
Scénario : Chantal Akerman, conçu avec la collaboration de Jean-Louis Benoit
Rôle principaux : Juliette Binoche, William Hurt

Portrait d’une Jeune Fille de la Fin des Années 60, à Bruxelles, 1993 – 35mm, couleur, 60 min
Festival de Turin, Prix FIPRESCI – Mention spéciale
Production : IMA, Paris
Scénario : Chantal Akerman
Rôles principaux : Circé, Julien Rassam, Joëlle Marlier

D’Est, 1993 – 35mm, couleur, 107 min
Production : Paradise Films, Bruxelles ; Lieurac production, Paris
Scénario : Chantal Akerman

Le Déménagement, 1992 – 35mm, couleur, 42 min
Production : Le poisson Volant, Paris
Scénario : Chantal Akerman
Rôle principal : Sami Frey

Nuit et Jour, 1991 – 35mm, couleur, 90 min
Mostra de Venise, sélection officielle
Production : Pierre Grise Production, Paris ; Paradise Films, Bruxelles ; George Reinhart production, Zurich ; C.V.C ; Canal plus ; RTBF
Scénario : Chantal Akerman avec la collaboration de Pascal Bonitzer
Rôles principaux : Guilaine Londez, Thomas Langman, François Négret

Trois Strophes sur le Nom de Sacher, Henri Dutilleux, 1989 – vidéo, couleur, 30 min
Production : Mallia Films, La Sept, Arcanal, CGP
Rôle principal : Sonia Wieder-Atherton

Les Trois Dernières Sonates de Franz Schubert, 1989 – vidéo, couleur, 49 min
Production : Mallia Films, La Sept, Arcanal, CGP
Rôle principal : Alfred Brendel

Histoires d’Amérique, 1988 – 35mm, couleur, 7 min
Festival de Berlin, sélection officielle
Production : Mallia Films, Paris ; Paradise Films, Bruxelles ; LA Sept ; la Bibliothèque Publique d’Information ; le Centre Georges Pompidou ; RTBF
Scénario : Chantal Akerman
Rôles principaux: Judith Malina, Roy Nathanson

Mallet-Stevens, 1986 – vidéo, couleur, 7 min
Production : BRT
Rôles principaux : Sonia Wieder-Atherton, Coralie Seyrig, Chantal Akerman

Letters Home, 1986 – vidéo, couleur, 104 min
Production : Centre Simone de Beauvoir, Paris
Rôles principaux : Delphine Seyrig, Coralie Seyrig

Le Marteau, 1986 – vidéo, couleur, 14 min

La Paresse, 1986 – 35mm, couleur, 14 min
Rôles principaux : Chantal Akerman, Sonia Wieder-Atherton

Golden Eighties, 1985 – 35mm, couleur, 14min
Production : La Cécilia, Paris ; Paradise Films, Bruxelles; Limbo Film, Zurich
Scénario : Chantal Akerman, Léora Barish, Henry Bean, Pascal Bonitzer, Jean Gruault
Rôles principaux: Delphine Seyrig, John Berry, Jean François Balmer, Myriam Boyer, Fanny Cottençon, Charles Denner, Lio, Pascale Salkin, Nicholas Tronc

Lettre D’Une Cinéaste, 1984 – 16mm, couleur, 8 min
Production : Paradise Films, Bruxelles

New-York, New-York BIS, 1984 – 35mm, noir et blanc, 8 min

Family Business, 1984 – 16mm, couleur, 18 min
Production: Large Door LTD, Londres
Rôles principaux: Chantal Akerman, Marilyn Watelet, Leslie Vandermeuler, Cleen Camp, Aurore Clément

Paris Vu Par 20 Ans Après. . .J’ai Faim, J’ai Froid, 1984 – 35mm, noir et blanc, 12 min
Production : JM Production, Films A2
Scénario : Chantal Akerman
Rôles principaux : Maria de Medeiros, Pascale Salkin

L’Homme à la Valise, 1983 – 16mm, couleur, 60 min
Production : INA, Paris
Scénario : Chantal Akerman
Rôles principaux : Chantal Akerman, Jeffrey Kime

Un Jour Pina M’a Demandé, 1983 – 16mm, couleur, 57 min
Production : INA, A2, R.M. Arts, RTBF, SSR

Les Années 80, 1983 – vidéo/35mm, couleur, 82 min
Production : Paradise Films, Bruxelles ; Abilene Production, Paris
Scénario : Chantal Akerman, Jean Gruault
Rôles principaux : Aurore Clément, Magali Noël, Lio

Toute Une Nuit, 1982 – 35mm, couleur, 89 min
Production : Avidia Films, Paris ; Paradise Films, Bruxelles
Scénario : Chantal Akerman
Rôles principaux: Aurore Clément, Samy Szlingerbaum, Natalie Akerman, Simon Zalewski

Dis-Moi, 1980 – 16mm, couleur, 45 min
Production : I.N.A.

Les Rendez-Vous d’Anna, 1978 – 35mm, couleur, 127 min
Production : Hélène Films, Paris ; Unité Trois, Paris ; Paradise Films, Bruxelles ; ZDF, Mainz, Allemagne
Scénario : Chantal Akerman
Rôles principaux: Aurore Clément, Jean-Pierre Cassel, Helmut Griem, Magali Noël, Léa Massari, Hans Zieschler

News From Home, 1976 – 16mm, couleur, 85 min
Production: Unité Trois, Paris, INA, Paris; Paradise Films, Bruxelles
Scénario : Chantal Akerman
Rôle du narrateur: Chantal Akerman

Jeanne Dielman, 23 Quai du Commerce, 1080 Bruxelles, 1975 – 35mm, couleur, 200 min
Rôle principal: Delphine Seyrig

Je Tu Il Elle, 1975 – 35mm, noir et blanc, 90 min
Production : Paradise Films, Bruxelles
Scénario : Chantal Akerman
Rôles principaux : Chantal Akerman, Niels Arestrup, Claire Wauthion

Hanging Out Yonkers, 1973, inachevé – 16mm, couleur, 90 min
Production : Paradise Films, Bruxelles
Scénario : Chantal Akerman

Le 15/8, 1973 – 16mm, noir et blanc, 42 min
Production : Paradise Film, Bruxelles
Scénario : Chantal Akerman, Samy Szlingerbaum
La Chambre 2, 1972 – 16mm, couleur, 11 min
Production : Paradise Films, Bruxelles
Scénario : Chantal Akerman

La Chambre 1, 1972 – 16mm, couleur, 11 min
Production : Paradise Films, Bruxelles
Scénario : Chantal Akerman

Hôtel Monterey, 1972 – 16mm, couleur, 65 min
Production : Paradise Films, Bruxelles
Scénario : Chantal Akerman

L’Enfant Aimé Ou Je Joue à Etre Une Femme Mariée, 1971 – 16mm, noir et blanc, 35 min
Rôles principaux : Chantal Akerman, Claire Wauthion, Daphne Merzer

Saute Ma Ville, 1968 – 35mm, noir et blanc, 13 min
Rôle principal : Chantal Akerman


Expositions personnelles

2015
A Nos Amours: Chantal Akerman Retrospective, ICA Institute of Contemporary Arts, London
Chantal Akerman, Ambika P3 Gallery, University of Westminster, London, United Kingdom.

2014
A Nos Amours: Chantal Akerman Retrospective, ICA Institute of Contemporary Arts, London (through 2015)
De la mer(e) au désert Mamuta Art and Media Centre, Jerusalem.

2013
Hotel Monterey, Palais des Beaux-Arts, Brussels, Belgium
Chantal Akerman : Maniac Shadows, The Kitchen, New York ; Kunstenfestivaldesarts, Brussels, Belgium.

2012
Chantal Akerman, Too Far, Too Close, Museum for Contemporary Art Antwerp, Belgium.

2011
Chantal Akerman – Film Retrospective, Vienna Film Festival, Vienna.

2010
Chantal Akerman, SFMOMA, San Francisco, 9 October – January 2010.

2009
Chantal Akerman – Film Retrospective, São Paulo, Brazil; Rio de Janeiro, Brazil; Brasília, Brazil.
Chantal Akerman, Contemporary Art Museum, St. Louis, 8 May – 2 August 2009

2008
Chantal Akerman: Moving Through Time and Space, Blaffer Gallery, University of Houston, Texas; List Visual Arts Center, M.I.T., Cambridge, Massachusetts; Miami Art Museum, Miami; Contemporary Art Museum, St. Louis; Contemporary Jewish Museum, San Francisco
Chantal Akerman, Camden Art Centre, (Marcher à côté des ses lacets dans un frigidaire vide, Femmes d’Anvers en Novembre, Hotel Monterey, 11 July – 14 September 2008

Chantal Akerman, List Visual Arts Center, M.I.T., Cambridge, Massachusetts, 1 May – 6 July 2008
Chantal Akerman, Women in November in Antwerp, Marian Goodman Gallery, New York, 29 march – 30 april

Chantal Akerman : Moving Trough Time and Space, Blaffer Gallery Art Museum of University of Houston, 19 january – 29 March

2006
Chantal Akerman: Spiral Autobiography- video installations, Tel Aviv Museum of Art,Tel Aviv, Israel
Rétrospective Chantal Akerman, Cinémathèque québécoise, Montréal, Canada

25e écran, Princeton University Art Museum, Princeton, New Jersey, USA
Chantal Akerman, Marian Goodman Gallery, New York
« D’Est: Au bord de la fiction », Malba, Museo de Arte Latinoamericano de Buenos Aires
Malba/Colección Costantini, Buenos Aires, Argentine

2004
Chantal Akerman, Ecole supérieure des Beaux-Arts deToulouse
Marcher à côté de ses lacets dans un frigidaire vide / titre provisoire, juin 2004, Galerie Marian Goodman, Paris
Retrospective Integral, Centre Georges Pompidou, Paris, France

2003
Chantal Akerman, Galerie Marian Goodman, Paris
(‘Une Voix dans le Désert’, 3ème partie de l’installation ‘From the Other Side’)
Chantal Akerman, Galerie Marian Goodman, Paris
Frith Street Gallery, London (‘Avec Sonia Wieder-Atherton’, une pièce-film)
Micro Politics Espai d’art de Caastello, Spain

2002
Documenta XI ‘Les enfants du Paradis
YvonLambert, Paris, September,2002
Extreme Existence, Pratt Institute, New York
Expositions de groupe

2015
Evolution of a Hybrid and the Importance of Being, Museo Nacional de Bellas Artes, La Habana, Cuba
The Importance of Being, Museo de Arte Contemporáneo de Oaxaca, Oaxaca, Mexico
All the World’s Futures, 56th International Art Exhibition – La Biennale di Venezia, Venice, Italy

2014
On Dry Land, Negev Museum of Art, Negev, Israel
Real emotions: thinking in film, KW Institute Berlin, Germany
Screening of all Chantal Akerman films, Le Festival Bande(s) à part, Bobigny, France
A Paradise Built in Hell, Kunstverein Hamburg, Hamburg, Germany

2013
So much I want to say : Annemiek to Mother Courage, Goetz Collection at Haus Der Kunst, Munich

2012
A wavy line is drawn across the middle of the original plans, Kolnischer Kunstverein, Cologne
La Triennale, Intense Proximity, Le Palais de Tokyo, Paris
Atelier + Kitchen = Laboratories of the Senses, Marta Herford gGmbH, Herford, Germany
Migration, Helen Day Art Center, Stowe, Vermont

2011
You Have Been There, Marian Goodman Gallery, New York

2010
29th Bienal de Sao Paulo, Brazil
The first Haifa Mediterranean Biennale, Haifa

2008
« The Greenroom: Reconsidering the Documentary and Contemporary Art », Bard College / Center for Cultural Studies and Hessel Museum of art, Annandale-onn Hudson, New York, September 27, 2008 – February 1, 2009
Can Art do more? Art Focus, Jérusalem, Israël (Là-bas, film)
Ellipsis, Lunds Konst Hall, Lund, Sweden (Le miroir)

2007
Charlotte Salomon Leben? oder Theater? – mit einer Installation von Chantal Akerman, Jewish Museum Berlin
Entre Fronteiras / Between the border, MARCO, Museu de Arte Contemporanea de Vigo, Espagne
Panorama 8– Présumés coupables, Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains, France
Touch My Shadow the Goetz Collection, ‘The Centre for Contemporary Art – Ujazdowski Castle in Warsaw

2006
Super Vision, The Institute of Contemporary Art, Boston,USA
Fronteras en movimiento / Frontiers in movement, The Museo de Arte Contemporáneo de Monterrey (MARCO), Mexico
ART FAB, la Femme, l’Art, l’Europe, Espace Rendez-vous des lices, le Lavoir Vasserot et la Citadelle, Saint Tropez

2005
Faces in the Crowd, Castello di Rivoli Museo d’Arte Contemporanea, Rivoli-Turin, Italy, LisboaPhoto 2005, Lisbon, Portugal
Identity and Nomadism, Palazzo delle Papesse Centro Arte Contemporanea, Siena, Italy
Contour 2005, 2nd Biennale for Video Art, Belgium

2004
Faces in the Crowd, Whitechapel, London

2003
Fast Forward: Media Art from the Goetz Collection, ZKM Center for Art and Media, Karlsruhe, Germany
Crossing the Line, Kunsthalle Wien, Vienna, Austria(‘From the Other Side’)
A Respeito de Situações reais, Paço das Artes (USP), São Paulo, Brésil
(‘From the Other Side‘)
Les Amériques, Cruauté & Utopie, villes et Paysages d’Amérique Latine, Civa : Centre International pour la Ville, l’Architecture et le Paysage, Brussels (‘From the Other Side‘)
Experience, Foto Biennale Rotterdam, Rotterdam, Pays Bas (‘D’Est‘)
Micropolitics, ‘De l’autre coté, EACC Espai d’art Contemporani De Castello, Castello, Espagne (‘From the Other Side’)
Frequencies, Frith Street Gallery, London

2002
Documenta XI, Kassel, Allemagne (‘De l’autre coté’)
Les Enfants du Paradis, Yvon Lambert, Paris(‘Hotel Monterey’)
Extreme Existence, Pratt Institute, New York, (‘D’Est’)

2001
Biennale de Venise, Venise, Italie (‘Woman Sitting after Killing’)

2000
Media City Seoul Biennal, Corée

1999
So Far Away So Close, Espace Meredian, Bruxelle (‘Selfportrait / Autobiography’ – a work in progress)

1998
Sean Kelly Gallery, New York ; Frith Street Gallery, Londres
Voilà, Musée d’art contemporain de la ville de Paris
(‘Selfportrait / Autobiography’ – a work in progress)

Livres

Ma mère rit, 2014, 2013 / Mercure de France
Une Famille à Bruxelles, 1998 / Récit / Editions de l’Arche
Un Divan à New York, 1996 / Editions de l’Arche
Hall de Nuit, 1992 / Théâtre / Editions de l’Arche
Le Déménagement / Théâtre / Editions de l’Arche

 

Réalisatrice : Marianne Lambert
Scénariste : Marianne Lambert
Co-scénariste : Luc Jabon
Image : Remon Fromont
Son : Benjamin Charier, Thomas Grimm-Landsberg, Philippe Charbonnel
Montage : Marc De Coster
Musique originale : Casimir Liberski
Producteurs : Patrick Quinet & Francis Dujardin