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Soldats sans uniforme

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Synopsis

Premier film belge de fiction sur la Résistance durant la guerre 1940-1945.

Il fit la réputation de De Meyst en Belgique, sans que, pour cela, son nom fut reconnu en France. Pendant l'Occupation allemande, De Meyst écrivait pour la presse clandestine et il réussit à détourner de la pellicule au nez et à la barbe des occupants qui, pourtant, contrôlaient toute espèce de fourniture dans une économie strictement contingentée. Il parvint, petit à petit, à accumuler un stock de pellicule Gevaert, qui était encore une société belge, suffisamment pour tourner un film sur la résistance. En juillet 1944, De Meyst et son scénariste habituel René Herdé (René Van de Weerde) inventèrent un scénario-prétexte afin de masquer le véritable sujet du film. La plupart des acteurs et techniciens n'étaient pas informés de la supercherie. La précaution s'avérera utile puisque l'ingénieur du son était devenu un collaborateur zélé. Par prudence, le scénariste jouait lui-même le rôle principal du chef de réseau. Le tournage avait commencé pendant les dernières semaines de l'occupation et chacun croyait qu'il s'agissait d'un banal film policier autour d'un trafic de drogue. À ce sujet, une anecdote donne une idée du climat dans lequel se déroulait le tournage. Elle est racontée par un des frères De Kempeneer, les patrons du laboratoire cinématographique Labor ciné Ce laboratoire, réquisitionné par les Allemands, servait malgré cela à des besognes clandestines comme le développement et le tirage de prises de vues, notamment pour De Meyst. Ce que raconte De Kempeneer, c'est que De Meyst dirigeait ses acteurs et ses figurants dans un sens qui pouvait paraître incompréhensible si on le jugeait par rapport au sujet supposé d'une simple affaire policière scénarisée comme on l'aurait fait avant la guerre, en faisant, en apparence, totalement abstraction de celle-ci, alors que l'ambiance pesante de l'occupation ennemie se faisait pourtant sentir dans tous les domaines de la vie quotidienne. C'est ainsi que certaines attitudes imposées aux figurants qui croyaient jouer des policiers belges faisaient plutôt penser au comportement des nazis. Et pour cause, il s'agissait bien de réaliser un film sur la résistance en lutte contre la Gestapo Même les acteurs n'étaient pas au courant. C'est ainsi que le metteur en scène leur imposait une étrange prononciation de certains mots, comme du mot "police". Dans une scène, pour crier "la police est là", il fallait prononcer "la poli-ce" est là, en détachant la dernière syllabe. La prononciation des mots entraîne un certain mouvement des lèvres. La chose a son importance pour la future post-synchronisation. C'est que le film, tourné en muet, allait être post-synchronisé dès que la libération de Bruxelles aurait sonné. À ce moment-là, la voix de l'acteur enregistrerait la poli-zei" est là ! ce qui allait correspondre au mouvement des lèvres imposé par le réalisateur. Les soi-disant policiers belges à la poursuite de trafiquants étaient, en fait, destinés, dans la version finale à être des gestapistes s'exprimant en allemand.

Grâce à la libération de Bruxelles on put tourner des scènes encore manquantes en toute liberté, notamment avec des uniformes allemands récupérés dans les stocks abandonnés par la Wehrmacht.

(Wickipédia)

  Ce film est présent sur www.numeriques.be - Le portail des patrimoines numérisés.

Fiche technique

Demeyst, E. G. - Lust, Georges. Technicien scénario

Delattre, Maurice. Technicien images

Notte, André Assistant : Poublon, René. Technicien son

Pottier, Robert. Musique

Chef électricien : Derbaix, Gustave. Autres

Réalisateur :

Emile Georges De Meyst

Georges Lust

Durée :

101

Genre

Fiction

Numérisé

Oui

Numéro unique

AVC-CIN-F0070