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Ecoles sous l'équateur

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Synopsis

Le film d'Herman Philips tente une immersion du spectateur dans l'effrayante sauvagerie d'une jungle à la découverte de ses tribus indigènes. La voix-off souligne « les bienfaits de l'arrivée de l'homme blanc au Congo » car au « Royaume des forcesprimitives, le Congo appelait le blanc ». Dans la première scène, un sorcier soigne un enfant. Le commentaire nous met en garde contre les « forces obscures ». Les missionnaires arriveront en contrepointvêtus d'un blanc immaculé, présentés comme des guides pour les hommes noirs. Sous leur influence, les noirs débroussaillent « pour permettre une vie plus saine ». Les écoles peuvent alors s'établir.

La manière de présenter les classes d'école est frappante. L'enseignant, le missionnaire y est presque divinisé, déifié par l'éclat de sa couleur blanche. Le film véhicule l'idée que les blancs, les missionnaires, porteurs de la parole divine ont apportés le savoir mais aussi d'une certaine manière l'hygiène, par leur blanc immaculé et malgré les conditions rudimentaires, sur fond de chants d'enfants qui courent se baigner parce qu'ils « adorent l'eau ».

« 50 ans plus tard » dit la voix-off, et l'on repart en immersion dans la jungle comme au début du film. La nature n'est plus menaçante mais grandiose. « L'homme a aussi changé » dit-elle, et l'on aperçoit de jeunes hommes noirs en robes sombres religieuses. La voix évoque le travail spirituel, on n'est donc plus sur le même plan qu'avant. Le film véhicule l'idée d'une transformation del'homme noir par la religion sous l'influence de l'homme blanc.

Passage de relais, enseignements de diverses matières nécessaires au pays, l'agriculture, l'agronomie, l'industrie des routes... et même des écoles techniques, imprimerie, typographie, art, médecine. Le besoin est grand d'un enseignement « en spécialisation des indigènes pour former une élite noire ». C'est ainsi que conclut le film, « La jeunesse congolaise marche vers l'avenir ».

Fiche technique

Sion, Georges. Technicien scénario

Claude Philippe. Narrateur

M. Dogot. Musique

Réalisateur :

Herman Philips

Date :

1948

Durée :

14

Type :

Court métrage

Catégorie

Aucune

Thème

Formation & Éducation

Genre

Documentaire

Numérisé

Oui

Numéro unique

AVC-CIN-F1322