Le djihad des mères

Synopsis

Au début de l'année 2013, on apprenait le décès du premier djihadiste mort en Syrie, Sean, 23 ans.
Face à ce scénario qu’ils n’avaient pas envisagé, les parents de Sean ainsi que d’autres mères de djihadistes lancent un groupe de paroles pour que chacun puisse y déposer son histoire.
Durant deux ans, une équipe du magazine Tout ça a suivi l'évolution de ce groupe qui s'est structuré en ASBL "Aux parents concernés" et qui a vu le nombre de parents s'accroître au fur et à mesure des départs vers la Syrie. Ces parents sont belges, marocains, bouddhiste, catholique, convertis, musulman.Cette tragédie frappe les familles sans distinction d'origine ou de religion.

Geraldine Henneghien, la mère d'Anis décédé en Syrie a créée l'ASBL avec Véronique Loute qui à ce jour n'a plus de nouvelles de son fils Sammy, il serait toujours en vie en Syrie. Elles portent ce combat des mères, ce cri de douleur. Elles n'ont rien pu faire pour les retenir. Aujourd'hui, elles veulent devenir des acteurs de la société pour aider à la prévention et apporter leur soutien aux autres parents, souvent livrés à eux-mêmes. Elles luttent activement, dans les écoles et dans les associations de quartier, contre le recrutement des jeunes pour le djihad.
Partie de rien, cette ASBL est à présent subsidiée par différents niveaux de pouvoirs publics et est reconnue comme étant une des réponses pour prévenir le phénomène du radicalisme. L'ASBL collabore avec l'association flamande "De weg naar" et avec le réseau international des parents touchés par le même phénomène. La Belgique étant sévèrement touchée par le phénomène du djihad, c'est une des associations les plus importantes d'Europe. Elle est sollicitée à l'étranger pour donner des formations et également par une les médias internationaux pour partager son expérience : de la BBC à El Païs en passant par le Washington Post.